Description : La nature du travail du personnel policier implique souvent d’être aux premières loges
de la détresse humaine. Les agressions, la violence, la négligence, les problèmes
de santé psychologique, la pauvreté et même la mort peuvent faire partie de son quotidien.
Ce contexte de travail peut être propice au développement de la détresse psychologique
et de divers problèmes de santé psychologique, comme le trouble de stress post-traumatique
et la dépression majeure, qui semblent expliquer en partie les comportements suicidaires
de certains policiers et policières selon les écrits scientifiques. Les comportements
suicidaires et les problèmes liés à la santé psychologique demeurent tabous dans la
société en général et ils semblent l’être encore plus dans les services de police
[1]. Dans l'exercice de leurs fonctions, les policiers et les policières sont en contact
avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé psychologique graves. Ces
rencontres peuvent contribuer à forger une attitude défavorable chez le personnel
policier qui ne souhaite pas être associé à ce type de problématique [2]. Être identifié
comme une personne fragilisée et les possibles conséquences négatives sur sa carrière
font partie des principales craintes rapportées, et représentent, par le fait même,
des obstacles à la recherche d’aide. Conséquemment, un des grands défis des organisations
policières est de reconnaître rapidement la détresse psychologique et les idéations
suicidaires, d’offrir proactivement du soutien et d’encourager la demande d’aide.;