Description : Les succès obtenus dans le domaine de l’immunothérapie anticancéreuse grâce aux inhibiteurs
des points de contrôle immunitaire montrent que la capacité des cellules du système
immunitaire à éliminer les cellules cancéreuses peut se traduire concrètement dans
un contexte clinique. Si cette validation est très encourageante pour les immunologistes,
de nombreux patients ne répondent pas aux traitements par les inhibiteurs de points
de contrôle immunitaire, ce qui souligne la nécessité d’identifier des stratégies
d’immunothérapie alternatives. La protéine STING, initialement caractérisée par l’équipe
de Glen Barber comme une molécule essentielle pour la réponse immunitaire antivirale,
est devenue une cible thérapeutique d’intérêt en cancérologie dont la pertinence est
actuellement évaluée dans des essais cliniques. STING est exprimée dans les différentes
sous-populations de cellules immunitaires. S’il est admis que l’activation de STING
dans les cellules dendritiques induit des réponses effectrices, l’issue de l’activation
de STING dans les lymphocytes T reste moins caractérisée. Bien que des études initiales
aient suggéré que l’activation de STING dans les lymphocytes T déclenchait leur mort,
des études plus récentes ont montré comment STING contribuait au maintien de leurs
fonctions effectrices. Nos travaux récents ont révélé également que l’activation intrinsèque
de STING modulait la différenciation des lymphocytes T CD4. Dans cette revue générale,
nous discuterons les mécanismes moléculaires associés à l’activation de STING dans
les lymphocytes T et leurs implications potentielles dans la conception de stratégies
d’immunothérapie anticancéreuse.;