Description : Contexte La difficulté pour certaines personnes à exprimer leurs douleurs de façon
immédiatement compréhensible induit une complexité pour les professionnels et les
médecins à établir un diagnostic. Les personnes handicapées sont susceptibles de manquer
de bilans somatiques, d’évaluations et de connaissance des effets secondaires de traitements,
qui peuvent conduire à passer à côté de problèmes majeurs de santé. Certaines causes
somatiques insoupçonnées paraissent improbables et dissociées des comportements qu’elles
génèrent. Les conséquences pour la personne peuvent être irréversibles. Qu’ils soient
courants, spécifiques à certaines pathologies (épilepsie, troubles du sommeil, etc.)
ou liés au vieillissement, le manque d’investigation dégrade l’état de santé des personnes.
Cela peut entraîner des hospitalisations inadaptées et des « comportements-problèmes
». « Eva, 22 ans, jeune femme autiste, a manifesté brusquement une telle auto-agressivité
qu’elle a dû être équipée d’un casque protecteur et de manchettes pour qu’elle arrête
de se frapper violemment le visage ». L’expression de la douleur diffère selon les
personnes. Elle se présente souvent, chez les personnes handicapées, sous des formes
atypiques. L’absence de prise en compte des manifestations de la douleur représente
une réelle maltraitance qui entraîne des conséquences néfastes sur la qualité de vie
de la personne et de ses proches. Dans ces conditions, les soins sont susceptibles
d’être réalisés en phase aigue. Une meilleure détection des problèmes somatiques est
toutefois possible.;