Description : Introduction : la pratique de l’activité physique est associée à une réduction de
l’anxiété dans la population générale. Qu’en est-il chez les internes de médecine
générale de Marseille ? Les internes sportifs marseillais sont-ils moins anxieux que
les non sportifs ? Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude quantitative, descriptive,
analytique. L’objectif principal est de déterminer s’il existe un lien entre activité
physique et l’anxiété chez les internes en médecine générale de la faculté d’Aix-Marseille.
L’objectif secondaire est de décrire l’évolution de la pratique sportive au cours
des études de médecine. Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée en
fonction du statut « sportifs » ou « non sportifs » vis-à-vis de l’anxiété. Résultats
: 406 réponses ont été recueillies grâce à la combinaison de 2 questionnaires mesurant
l’activité physique et l’anxiété en stage. 71% des internes pratiquent une activité
physique régulière. Les internes sont globalement anxieux. En analyse multivariée,
le score d’anxiété médian des sportifs est de 39. Il est statistiquement inférieur
à 43, qui représente le score d’anxiété médian des non sportifs. Les internes sportifs
sont donc moins anxieux. Pour l’évolution des pratiques sportives, plus de 58% des
internes ont diminué leurs activités physiques. Cependant, l’analyse multivariée révèle
que seuls l’augmentation, le maintien ou l’arrêt des pratiques est significative par
rapport aux non sportifs. Discussion : les résultats obtenus concordent avec les enquêtes
nationales réalisées par les différents syndicats et institutions. Les étudiants en
médecine constituent une population vulnérable. L’activité physique est un moyen de
réduction de l’anxiété, à l’échelle individuelle. Les travaux internationaux corroborent
la validité de l’action de l’activité physique contre l’anxiété des étudiants en médecine.
Conclusion : les études médicales sont propices au développement de troubles de la
santé mentale. Notre étude révèle que les internes qui pratiquent une activité physique
sont moins sujets au développement de l’anxiété. Néanmoins, d’autres pistes de réflexion
sont à mener pour de prévenir ces troubles et agir en amont afin de protéger la santé
mentale de tous les étudiants en médecine.;