Description : Les mécanismes du fonctionnement du sommeil ne sont pas encore entièrement élucidés.
Ce n’est que récemment que les découvertes scientifiques ont pu mettre en évidence
l’existence d’ondes cérébrales propres au sommeil, marqueurs d’une activité cérébrale
spécifique. 4 types d’ondes ont été mise en évidence grâce à la méthode de mesure
encéphalographique : les ondes alpha, beta, theta, delta, qui correspondent chacune
à une phase de sommeil distinctes. Il existe 3 phases de sommeil. Le sommeil lent
composé de 2 phases distinctes, le sommeil lent léger et le sommeil lent profond.
La phase de transition et enfin la phase de sommeil paradoxal. L’ensemble de ces 3
phases forment un cycle de sommeil. La nuit de sommeil est composée de plusieurs enchainements
de cycles dont la représentation graphique est l’hypnogramme. L’étude de l’hypnogramme
démontre que les besoins quantitatifs et qualitatifs évoluent au cours de la vie.
Le sommeil est fondamental au bon fonctionnement de l’organisme. Il permet de réguler
le système hormonal, immunitaire et cardiovasculaire. Il est indispensable au bon
développement du corps physique et psychique. Ainsi, une bonne qualité de sommeil
prévient de nombreuses pathologies et permet la sauvegarde des ressources en cas d’affection
de l’organisme. De ce fait, une baisse de la quantité et/ou de la qualité du sommeil
est source de troubles multiples. Le sommeil est en danger. Les études portant sur
le sommeil montrent que ces dernières années, le sommeil s’est détérioré. Les troubles
de l’insomnie sont des motifs de consultations de plus en plus en fréquentes et les
répercussions sur les sujets atteints de ce trouble de manière chroniques sont nombreuses
sur le plan physiologique et sociétal. De plus, ce trouble a des origines plurifactorielles
(maladie chronique, troubles psychiatriques, dépression, mauvaise hygiène de vie,
événement particulier…), ce qui rends la prise en charge et le diagnostic délicat.
Néanmoins, notre mode de vie actuel est l’un des principaux facteurs incriminés. L’hyperconnectivité,
la surconsommation croissante d’écran et le stress lié aux contraintes professionnelles
et personnelles sont de plus en plus décriés par les professionnels de santé. La médecine
conventionnelle, médecine de référence en Europe tente de traiter ce type de trouble
par le soutien psychologique et le traitement médicamenteux. Bien qu’efficace, elle
montre aujourd’hui ses limites. La surprescription et la surconsommation de médicaments
hypnotiques et anxiolytiques amène de nombreux effets indésirables, de nombreuses
situations de non réponse au traitement ainsi que des phénomènes de dépendance fréquents
laissant les patients dans des impasses thérapeutiques. Le pharmacien d’officine se
doit en tant que professionnel de santé d’être avertit de ce phénomène. Il doit être
en mesure de déceler les patients en situation d’impasse thérapeutique et de jouer
un rôle d’interlocuteur privilégié pour les accompagner au mieux. Le but de cette
thèse et de porter à la connaissance de chacun les principes de la médecine alternative
et ses apports en complément de la médecine conventionnelle. La médecine alternative
met le patient au centre de sa problématique en tant qu’acteur principal, de jouer
sur l’environnement et d’accentuer les mesures hygiéno-diététiques. Les principales
disciplines abordées sont la sophrologie, l’acupuncture, l’hypnothérapie et la diététique.
En étant sensibilisé à ces pratiques, le pharmacien pourra juger de la pertinence
de leur utilisation en fonction de la problématique de chaque patient et de pouvoir
ainsi faire le lien entre la médecine conventionnelle et alternative. Ainsi il jouera
un rôle pivot dans la prise en charge pluridisciplinaire de l’insomnie;