Description : Introduction : dans une société de plus en plus sédentaire, les conséquences de la
pratique d'activité physique et de la sédentarité sont aujourd'hui reconnus. En dépit
d'un rôle stratégique des médecins généralistes dans la promotion de l'activité physique,
leur formation ne semble que superficielle. Objectif principal : déterminer l'impact
d'une formation sur la prescription d'activité physique sur la promotion de l'activité
physique faite par les médecins généralistes. Objectif secondaire : recueillir la
connaissance et l'usage des médecins généralistes de la prescription d'activité physique,
évaluer la demande de formations sur le sujet. Méthode : une étude descriptive quantitative
a été réalisée portant sur un échantillon de praticiens en médecine générale d'Occitanie
ayant reçu et n'ayant pas reçu de formation sur la prescription d'activité physique
dans le cadre de leur développement professionnel continu. Un questionnaire a été
adressé à la population ciblée au mois de juin 2022. Résultats : 72 médecins généralistes
ont été inclus dans l'étude, dont 30 ayant reçu une formation sur la prescription
de l'activité physique. La promotion d'activité physique semble être un thème à l'esprit
des praticiens et leurs pratiques professionnelles étaient globalement homogènes indépendamment
de leur statut de formation. Toutefois, les médecins formés déclaraient mieux connaître
et se sentir plus à l'aise avec le sujet. Très peu employée par les praticiens, la
prescription d'activité physique était tout de même un outil mieux connu et plus utilisé
par les médecins formés. Ces derniers n'étaient pas unanimes sur la plus-value apportée
par la formation reçue. Les médecins non formés pensaient qu'en recevoir une pourrait
faire évoluer leurs pratiques. Discussion : en plus d'une forte demande de formation
dès le cursus initial, la littérature consultée montrait une efficacité des interventions
en promotion d'activité physique de la part des médecins généralistes auprès des patients.
Le sentiment de formation incomplète constituait un facteur limitant fréquemment retrouvé.
Le manque de puissance, un défaut de validité externe et un biais de recrutement limitaient
cette étude. Conclusion : renforcer et optimiser les modalités de formation initiale
puis continue ainsi qu'accompagner les médecins dans le processus de prescription
d'activité physique semblaient être des perspectives intéressantes afin de renforcer
leurs connaissances et la qualité de leurs interventions auprès des patients. Un travail
à plus grande puissance évaluant différents formats de formation pourrait compléter
cette étude.;