Description : Dans les zones médicalement sous-denses (dites « déserts médicaux ») la pénurie de
médecins soignants en équivalent d’exercice temps plein atteint un niveau critique.
Le nombre des médecins généralistes a diminué de 11% entre 2010 et 2022. Compte-tenu
de la pyramide des âges et du départ à la retraite des médecins âgés aujourd’hui de
55 à 65 ans, cette pénurie s’accentuera « jusqu’en 2024 » avec « rétablissement de
la densité médicale seulement d’ici 2033 » selon le récent rapport du Sénat. Elle
est d’autant plus grave qu’elle ne touche pas seulement les régions rurales mais concerne
la quasi-totalité du territoire français, y compris les zones périurbaines et même
urbaines. Pour tenter de pallier les conséquences de cette pénurie, en grande partie
liée à l’abaissement excessif du nombre de médecins formés (numerus clausus) pendant
un quart de siècle, de nombreuses mesures ont été proposées depuis des années. La
dernière en date consistait à imposer aux internes de médecine générale d’effectuer
une quatrième année dans les zones sous-médicalisées, mesure ayant déclenché une farouche
opposition des internes concernés.;