Description : CONTEXTE : le cerveau maternel est le siège de nombreuses adaptations hormonales,
cognitives et psychologiques pendant la grossesse et le post-partum. Plus récemment,
des études ont montré des modifications anatomiques cérébrales durant cette période
particulière de la vie des femmes. OBJECTIF(S) : Cette revue visait à compiler les
connaissances sur les adaptations anatomiques du cerveau maternel pendant la grossesse
et le post-partum. Les objectifs secondaires étaient de mettre en évidence le moment
d'émergence et la durée de ces modifications, quelles et comment les fonctions cérébrales
sont impactées, et enfin leur lien avec les comportements maternels et les fonctions
cognitives. MÉTHODE : cette revue systématique a été menée sous le modèle PRISMA 2020.
Des mots-clés comme plasticité neuronale, grossesse et comportement maternel ont été
utilisés sur différentes bases de données telles que NCBI ou PLOS. Dix-huit articles
dont les données (type d'étude, qualité, composition des groupes, fréquence des mesures,
régions cérébrales impactées, etc.) ont été extraites. RÉSULTATS : les données montrent
que l’hypophyse augmente de taille pendant la grossesse, tandis que d'autres structures
cérébrales telles que le cortex, les noyaux gris centraux, le cervelet, l'hippocampe,
le thalamus ou encore l'hypothalamus diminuent en volume. Ces modifications améliorent
les performances mémorielles, les qualités sociales et les compétences de caregiving
des mères. Il semble que ces adaptations persistent plusieurs mois, voire même des
années après la naissance selon quelques études, d'autres équipes de recherche sont
par ailleurs en désaccord avec cette conclusion. CONCLUSION : concernant les changements
au cours du post-partum, les conclusions des études incluses sont contradictoires
en termes de croissance ou décroissance des volumes et de persistance ou de régression
de ces adaptations. En tout cas, on ne peut conclure à une perte de substance cérébrale,
ne connaissant pas les mécanismes sous-jacents ni la densité cellulaire des structures
impactées mais il est certain qu'il n'y a en réalité pas ou peu de diminution des
capacités cognitives, bien au contraire.;