Impact de l’exposition à la pollution atmosphérique d’origine automobile sur la morbidité
respiratoire et allergique au cours de l’enfance : leçons de la cohorte Paris - CISMeF
Impact de l’exposition à la pollution atmosphérique d’origine automobile sur la morbidité
respiratoire et allergique au cours de l’enfance : leçons de la cohorte ParisDocument
Titre : Impact de l’exposition à la pollution atmosphérique d’origine automobile sur la morbidité
respiratoire et allergique au cours de l’enfance : leçons de la cohorte Paris;
Description : Introduction – Les objectifs sont de décrire la morbidité respiratoire et allergique
des enfants de la cohorte Paris jusqu’à l’âge de 13 ans, et d’étudier son association
avec l’exposition chronique à la pollution atmosphérique d’origine automobile (PAA),
à différentes fenêtres d’exposition, en explorant les potentiels effets modificateurs.
Matériel et méthodes – Ce travail porte sur les 2 453 enfants de la cohorte Paris
toujours suivis jusqu’à l’âge de 8-9 ans (64%). La morbidité est documentée au travers
des prévalences des diagnostics d’asthme, d’eczéma et de rhume des foins et des prévalences
annuelles des symptômes évocateurs de ces pathologies. L’exposition à la PAA a été
estimée par les concentrations d’oxydes d’azote mesurées par les stations de fond
du réseau Airparif durant la grossesse et modélisées par un modèle physico-chimique
de dispersion pour les périodes post-natales. L’association entre l’exposition à la
PAA aux différentes fenêtres d’exposition et la morbidité respiratoire et allergique
(incidence, prévalence) est étudiée au moyen de divers modèles de régressions (Cox
et logistiques), après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels, avec recherche
d’effets modificateurs. Résultats – Cette recherche montre des associations avec la
PAA distinctes selon la fenêtre d’exposition et la maladie respiratoire/allergique
considérées. L’exposition postnatale à la PAA est reliée aux maladies respiratoires
allergiques durant l’enfance, alors que l’exposition prénatale ne l’est pas. La dermatite
atopique n’est pas associée à l’exposition à la PAA. Des sous-groupes de population
plus vulnérables sont mis en évidence, la présence d’antécédents parentaux d’allergie,
notamment d’asthme, la survenue précoce d’infections des voies respiratoires basses,
d’événements familiaux stressants majorant la sensibilité aux effets de la PAA. Conclusion
– Ces résultats confirment l’intérêt pour les pouvoirs publics de poursuivre les efforts
de réduction des niveaux de PAA dans l’agglomération parisienne.;