Description : L'utilisation des remèdes de grand-mère (RGM) est répandue dans la population générale.
Les RGM constituent une alternative ou un complément au soin de certains maux. L'utilisation
des RGM chez les patients consultant en médecine générale est peu étudiée. Les patients
semblent nuancés quant au souhait d'échanger sur les RGM avec leur médecin généraliste.
Etudier la prévalence d'utilisation des remèdes de grand-mère chez les patients consultant
en médecine générale. Explorer l'opinion des patients quant au rôle du médecin généraliste
dans l'information sur les remèdes de grand-mère. Etude quantitative, transversale,
multicentrique menée auprès de 1012 patients de France et de Suisse. Deux tiers des
patients déclarent utiliser des RGM. Le genre féminin est associé à une prévalence
d'utilisation des RGM plus élevée. Les principaux motifs d'utilisation des RGM sont
la prévention, se soigner seul, en alternative à la médecine conventionnelle et éviter
ou retarder une consultation chez le médecin généraliste. La position des patients
est nuancée quant au rôle du médecin généraliste vis-à-vis de l'information sur les
remèdes de grand-mère : 41% des patients pensent qu'il est du rôle du médecin généraliste
d'informer spontanément les patients sur les RGM, 55,8 % des patients pensent qu'ils
ne doivent les informer que si le patient le demande ou estiment que cela ne rentre
pas dans le cadre du rôle du médecin généraliste. Considérant l'efficacité perçue
des RGM par les patients consultant en médecine générale, la prévalence, les conditions
de leur utilisation et leurs effets indésirables potentiels, nous pourrions envisager
qu'aborder cette thématique en consultation nourrirait la relation médecin-patient
et favoriserait les décisions partagées. Cette approche est toutefois à nuancer :
41 % des patients pensent que le médecin généraliste devrait aborder spontanément
les RGM, et 55,8 % des patients pensent que le médecin généraliste ne devrait aborder
le sujet que si le patient le demande, ou estiment que cela n'est pas son rôle. Des
enjeux plus complexes semblent sous-tendre les échanges entre patient et médecin concernant
les RGM. L'attitude du médecin généraliste pourrait jouer un rôle important dans cet
échange.;