Description : Le mouvement est d’une richesse infinie. Premièrement, il constitue une clé de compréhension,
de lecture psychomotrice. Il reflète la régulation tonico-émotionnelle et ses difficultés.
Notamment dans l’autisme, la dimension expressive du mouvement prend toute son ampleur.
En effet, les troubles de la communication, caractéristiques de l’autisme, induisent
à privilégier le corps comme porte-parole. Deuxièmement, le mouvement résulte de l’interaction
de nombreuses dimensions : émotion, cognition, apprentissage, neurologie, fonctionnalité,
instrumentalité,… Le mouvement est complexe, il s’inscrit dans un paradoxe entre dysrégulation
et régulation, entre conséquence et solution. La dysrégulation motrice semble être
au service de la régulation émotionnelle, mais elle peut entraver le développement
cognitif. Ainsi, faut-il réguler le mouvement ? Enfin, le mouvement peut aussi être
thérapeutique et améliorer la régulation tonico-émotionnelle via la respiration, le
dialogue tonique, mais aussi grâce à la sensorialité associée. Ainsi, le mouvement
semble relier corps et esprit, et favoriser une harmonie psychocorporelle. Il est
donc essentiel en psychomotricité.;