Description : Introduction : La pratique du sport en France est répandue et incitée. Le contexte
de société concurrentielle pousse aux dérives. Le médecin généraliste est confronté
au dopage dans son exercice. L’objectif de ce travail était d’analyser le vécu du
médecin généraliste face à la consommation de substances dopantes par le patient sportif.
Matériels et Méthode : Étude qualitative réalisée auprès de 13 médecins généralistes
de France, de février 2020 à janvier 2022. Recueil des données par entretiens semi
dirigés. Analyse des données selon une approche par théorisation ancrée jusqu’à suffisance
des données. Résultats : Lorsqu’il était confronté à une situation de consommation
de substances dopantes par son patient sportif, le médecin généraliste était mis en
difficulté. Il pouvait parfois s’éloigner de son rôle de soignant et être guidé par
ses émotions. Il arrivait néanmoins à mobiliser des ressources afin de prendre en
charge son patient, dans une approche globale et centrée sur celui-ci. Une modélisation
du vécu des soignants a été réalisée. Conclusion : Le médecin généraliste en difficulté
peut réussir à investir de nouveaux champs de compétences, dans l’intérêt de son patient.
Cette posture de développement personnel et professionnel est à encourager. Une formation
complémentaire sur ce savoir-faire semblerait pouvoir améliorer la qualité d’exercice
des soignants et de leur prise en soins. Background: Sport’s practice in France
is widespread and encouraged. Today’s competitive society can lead to misuse. General
practitioners (GPs) are confronted with doping in their everyday practice. The objective
of this study was to analyze GPs experience of doping substances consumption by patients
that practice sports. Methods: Qualitative semi-structured interview study with 13
general practitioners in France was conducted from February 2020 to January 2022.
Data analysis was guided by the grounded theory method approach, until enough data
were available. Results: When confronted with a situation of doping substances consumption,
GPs faced some difficulties. Sometimes they could step away from their role as caregiver
and be guided by their emotions. Nevertheless, GPs were able to mobilize resources
in order to take care of their patient, in a global and patient-centered approach.
A model of the caregivers’ experience was produced. Conclusion: GPs struggling can
successfully invest in new fields of competence, in the best interest of their patients.
This posture of personal and professional development should be encouraged. Additional
training on this know-how could improve the quality of practice of caregivers and
the quality of their care.;