Description : Introduction : bouleversant nos rapports sociaux, l’épidémie de la Maladie à coronavirus
2019 (COVID-19) a imposé aux médecins généralistes de s’essayer à la téléconsultation,
faisant de l’année 2020 l’an 0 de ce mode d’exercice. Cela a permis un retour de l’expérience
des médecins généralistes et de leurs perceptions sur ce mode d’exercice. Objectif
: l'objectif principal est d’étudier et décrire l’organisation de l’activité de téléconsultation
des médecins généralistes en France du 17 mars au 10 mai 2020, et de savoir si elle
a répondu aux attentes du contexte épidémique. L'influence de l’âge ainsi que du caractère
désert médical y sont étudiés. Matériel et méthode : ce travail est une étude descriptive
transversale quantitative (univariée et bivariée). Les résultats sont issus d'un questionnaire
de 22 questions réparties en six parties : données sociodémographiques ; activité
médicale pendant la Covid ; opinions sur le recours à la téléconsultation ; pratique
de la téléconsultation ; organisation future envisagée ; questions à réponse libre.
Sont inclus les médecins généralistes de France (remplaçants compris), et exclus les
médecins généralistes ayant exercé dans un service hospitalier, ainsi que ceux ayant
répondu hors de la période du premier confinement. Résultats et discussion : presque
tous les médecins se sont retrouvés face à une baisse de fréquentation (modérée à
importante) et ont donc choisi d’exercer la téléconsultation pendant l’épidémie. Elle
a servi pour la quasi-totalité des motifs (et non plus que pour des explications d’examens
ou renouvellements d’ordonnance). Même si certains comptent l’abandonner au sortir
de l’épidémie, elle restera largement plus représentée que ce qu’elle ne l’était.
On observe une influence de l’âge des répondants sur la majeure partie des réponses.
Même si la population plus âgée est moins encline à l’établissement de cette nouvelle
activité, ils sont étonnamment plus réceptifs à son utilisation générale hors épidémie,
et craignent moins les dérives potentielles. On peut aussi observer qu’une ‘discrimination’
était faite à l’encontre des patients âgés en début d’épidémie, qui a fortement diminué.
Les patients ont donc globalement bien accueilli ce mode de fonctionnement. La caractéristique
« désert médical », en revanche, a été peu discriminante. Les rares réponses ou cela
a été le cas ont été relatives au motif de la téléconsultation ou bien concernant
l’impact du cadre juridique sur le futur de la pratique.;