Description : En 2019, selon un sondage pour le Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin
de Vie, 13% des Français de 50 ans et plus avaient rédigé des directives anticipées.
Ce faible pourcentage s’expliquait par le manque d’information d’une population pourtant
désireuse. En 2016, la loi Claeys Leonetti avait mis en avant le rôle renforcé d’information
des médecins traitants sur la possibilité et les conditions de rédaction des directives
anticipées. Conscients de leur rôle, les médecins généralistes étaient désignés par
les patients comme interlocuteurs privilégiés pour aborder les discussions autour
de la fin de vie. Nous avons voulu évaluer l’impact d’un conseil minimal délivré en
consultation de médecine générale sur la rédaction des directives anticipées. Pour
cela nous avons réalisé un essai contrôlé randomisé par grappe où nous avons inclus
des patients consultant leur médecin traitant dans le cadre de leur suivi médical.
L’intervention comportait une information orale et une information écrite sous la
forme d’une brochure synthétique. 3 mois après l’inclusion, la rédaction des directives
anticipées était supérieure dans le groupe ayant reçu le conseil minimal (27% vs 4%,
p 0,0001). L’intervention a également permis d’augmenter la désignation d’une personne
de confiance (28% vs 7%, p 0,001). Les résultats de notre étude montrent qu’informer
les patients en consultation de médecine générale, via le médecin traitant lors d’un
moment opportun, est efficace pour augmenter la connaissance des directives anticipées,
la rédaction de directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance.;