Les troubles psychiques de la personne âgée pendant l'épidémie du Covid-19: état des
lieux des pratiques des médecins généralistes des Bouches-du-Rhône - CISMeF
Les troubles psychiques de la personne âgée pendant l'épidémie du Covid-19: état des
lieux des pratiques des médecins généralistes des Bouches-du-RhôneDocument
Titre : Les troubles psychiques de la personne âgée pendant l'épidémie du Covid-19: état des
lieux des pratiques des médecins généralistes des Bouches-du-Rhône;
Description : Introduction : depuis la mise en place des mesures gouvernementales liées à l’épidémie
de la Covid-19 et la nécessité d’un confinement, la peur de la maladie et les conditions
de vie bouleversées ont eu un impact sur la santé mentale de la population dont les
personnes âgées. L’OMS estime que les maladies mentales se classent en troisième position
après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Trois millions de français souffriraient
de troubles psychiques. Ainsi, la santé mentale représente un enjeu majeur de santé
publique. Durant la crise sanitaire de la Covid-19, le médecin généraliste a occupé
un rôle central dans le diagnostic et la prise en charge des troubles psychiques de
la personne âgée. Objectif : décrire les pratiques des médecins généralistes dans
la prise en charge des troubles psychiques de la personne âgée pendant l’épidémie
du Covid-19. Méthode : nous avons réalisé une étude transversale, descriptive, quantitative
de type enquête de pratique auprès de 200 médecins généralistes des Bouches-du-Rhône
via un questionnaire anonyme abordant les critères diagnostiques, l’attitude thérapeutique
et leurs perspectives d’améliorations concernant la santé mentale de la personne âgée
pendant l’épidémie de la Covid-19. Résultats : 51 questionnaires ont été analysés.
86% des médecins répondants à l’étude ont été amené à prendre en charge des pathologies
de la santé mentale du sujet âgé lors de cette période. La classe des antidépresseurs
la plus utilisée était les ISRS, l’association d’ATD et de Benzodiazépine était très
fréquente, faisant des anxiolytiques une classe thérapeutique très utilisée, malgré
un risque iatrogène non négligeable. Les durées de prescriptions des anxiolytiques
et des hypnotiques étaient en accord avec les recommandations officielles mais on
retrouve 41% des répondants qui prescrivaient les ATD sur une courte ou longue durée
comparée aux recommandations. Enfin, le recours à une psychothérapie était majoritairement
favorable mais l’accès était restreint durant cette période. Le suivi du patient ainsi
que la prévention du risque suicidaire étaient considérés comme des éléments majeurs
mais plusieurs freins ont été relevés comme la peur de l’épidémie. Conclusion : les
pratiques des médecins généralistes étaient hétérogènes, 57% d’entre eux ne suivaient
pas les recommandations de bonne pratique. Des perspectives d’amélioration ont pu
être pensées et adaptées au contexte de crise sanitaire comme le développement de
la télémédecine pour le suivi, l’amélioration de la formation initiale théorique et
pratique des MG et la possibilité de rester informé par l’intermédiaire de l’enquête
CoviPrev apportant des solutions d’orientation et d’action devant ce constat.;