Prédiction de la réponse aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans le
traitement des tumeurs solides : une revue systématique de cinq biomarqueurs sanguins
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Prédiction de la réponse aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans le
traitement des tumeurs solides : une revue systématique de cinq biomarqueurs sanguins
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Titre : Prédiction de la réponse aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans le
traitement des tumeurs solides : une revue systématique de cinq biomarqueurs sanguins
émergeants;
Description : CONTEXTE : Les cancers restent la deuxième cause de mortalité, malgré des progrès
diagnostiques et thérapeutiques majeurs ces dernières années. Les traitements d’immunothérapie
par inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI, Immune Checkpoint Inhibitors)
ont ainsi révolutionné le pronostic d’un certain nombre de tumeurs solides. Cependant,
une proportion non négligeable de patients ne répondra pas à ce type de traitement,
rendant indispensable l’identification de facteurs prédictifs de cette réponse afin
d’adapter au mieux la thérapeutique choisie. Or à ce jour, aucun biomarqueur prédictif
fiable et reproductible n’a été clairement mis en évidence. OBJECTIF : rédiger une
revue de la littérature concernant cinq biomarqueurs intéressants du fait de leur
rôle clé dans la réponse immunitaire antitumorale, et pouvant ainsi potentiellement
prédire la réponse aux ICI. Ces cinq biomarqueurs sont le PDL1 soluble, la charge
mutationnelle tumorale sanguine, la bêta 2 microglobuline, le système HLA et le génotypage
KIR. La rédaction de cette revue avait pour objectif d’établir un rationnel bibliographique
pertinent dans le but de développer secondairement un protocole de recherche clinique
dans ce domaine. RÉSULTATS : les données récentes de la littérature sur ces cinq biomarqueurs
concernent essentiellement leur impact pronostique et dans une moindre mesure leur
capacité à prédire le bénéfice des traitements d’immunothérapie. Les biomarqueurs
les plus étudiés sont le taux de PD-L1 soluble, la charge mutationnelle tumorale sanguine
et le système HLA. Même si les résultats sont parfois discordants, il semblerait qu’une
meilleure réponse aux ICI soit observée en cas de taux de PD-L1 soluble bas au diagnostic,
de charge mutationnelle tumorale sanguine élevée au diagnostic, de typage HLA avec
une hétérozygotie maximale en classe I, ainsi qu’en cas d’absence de perte d’hétérozygotie
en classe I par les cellules tumorales. Les données concernant le génotypage KIR et
la bêta-2-microglobuline sont moins étayées mais semblent tout de même présenter un
lien avec la réponse à l’immunothérapie. CONCLUSION : les données de cette revue nous
semblent pertinentes mais insuffisantes à ce jour pour une intégration de ces biomarqueurs
en routine. Nous proposons donc de développer un protocole de recherche multicentrique
visant à les évaluer de manière prospective et concomitante, afin de pouvoir établir
un « score » composite sanguin, pronostique et prédictif de la réponse aux ICI, qui
pourrait être facilement appliqué en clinique.;