Description : Après une décroissance régulière des taux d’incidence pendant 6 semaines consécutives,
la circulation des SARS-CoV-2 montre une nouvelle hausse significative, la reprise
épidémique étant confirmée par le dépassement de la valeur 1 du taux de reproduction
(R effectif) [1]. Le nombre moyen de contaminations quotidiennes sur 7 jours atteint
86 600 et pourrait dépasser 100 000 avant la fin du mois de mars selon les projections
de l’Institut Pasteur [2]. Cette recrudescence n’a pas encore eu de conséquences fâcheuses
pour le système de santé, le nombre des hospitalisations en soins critiques et des
décès continuant de diminuer [1]. Plusieurs déterminants peuvent être incriminés dans
ce rebond : (1) le relâchement des précautions et des gestes barrière dans la population,
encouragé par l’annonce gouvernementale précoce d’un allègement des mesures sanitaires
(levée du port obligatoire du masque dans les lieux clos et suspension du passe vaccinal)
pour le 14 mars ; (2) des températures toujours hivernales qui favorisent la diffusion
du virus ; (3) la plus grande transmissibilité du sous-variant Omicron BA.2 [3] qui,
ayant supplanté le variant Omicron BA.1, est devenu majoritaire en France et dans
plusieurs pays affectés par la reprise épidémique, notamment en Europe et, de façon
majeure, en Extrême-Orient.;