Description : Le rachitisme par carence en vitamine D et les autres manifestations d’une carence
grave, comme la myocardiopathie et les convulsions hypocalcémiques, sont encore diagnostiqués
au Canada. Les nourrissons autochtones allaités, notamment ceux qui habitent dans
des communautés du Nord, sont démesurément touchés, même si ceux qui reçoivent des
préparations commerciales n’en sont pas exemptés lorsque le taux sérique de vitamine
D de la mère est extrêmement bas. Le présent document de principes, qui se veut une
révision d’un document déjà publié par la Société canadienne de pédiatrie, porte sur
la prévention du rachitisme et de l’hypocalcémie causés par la carence en vitamine
D chez les enfants autochtones. Il est recommandé d’évaluer le risque d’une telle
carence chez chaque dyade mère-nourrisson, en raison du lien entre sa présence chez
la mère et chez le nourrisson. En plus de proposer des mesures de soutien pour favoriser
une meilleure adhésion à la prise de vitamines supplémentaires, il est préconisé de
prescrire un ajout de suppléments aux femmes pendant la période prénatale et aux nouveau-nés
en cas d’exposition à un risque marqué, sans compter que des doses plus élevées intermittentes
de suppléments peuvent être nécessaires dans certains cas. L’insécurité alimentaire
peut également contribuer au rachitisme, et c’est pourquoi des revendications s’imposent
pour éviter la carence en vitamine D chez les enfants autochtones.;