Description : La transidentité de genre correspond à un ressenti, fort et de plus de 6 mois, d’identification
à un genre différent du genre assigné à la naissance. Ce ressenti peut causer une
souffrance significative et prolongée, pouvant conduire à un risque de suicide. Aucune
prédisposition génétique ne lui a été trouvée. La reconnaissance de cette dysharmonie
n’est pas nouvelle, mais une très forte augmentation de la sollicitation de la médecine
pour ce motif est observée en Amérique du Nord, puis dans les pays du nord de l’Europe
et, plus récemment, en France, notamment chez l’enfant et l’adolescent. Ainsi, une
étude récente au sein d’une dizaine de lycées de Pittsburgh a révélé une prévalence
nettement supérieure aux estimations antérieures faites aux Etats-Unis : 10% des élèves
se déclaraient transgenres ou non binaires ou de genre incertain. En 2003, le Royal
Children’s Hospital de Melbourne n’avait porté le diagnostic de dysphorie de genre
que chez un seul enfant, alors qu’aujourd’hui il en traite près de 200. Quels que
soient les mécanismes en cause chez l’adolescent – consultation exagérée des réseaux
sociaux, plus grande acceptabilité sociale, ou exemple dans l’entourage – ce phénomène
d’allure épidémique se traduit par l’apparition de cas, voire de foyers de cas dans
l’entourage immédiat. Cette problématique avant tout sociale s’appuie, pour partie,
sur une remise en cause d’une vision trop dichotomique de l’identité de genre par
certains jeunes.;