Description : La parole de l'enfant lorsqu'il s'oppose ou révèle une souffrance liée à un dysfonctionnement
familial requiert de la précaution, il est nécessaire de l'entendre, de la porter.
Ce mémoire pose la question de l'enfance au siècle de l'auto-détermination, de l'autonomie
de la volonté. Que faire de la volonté d'un enfant concernant ses soins, quand celle-ci
s'oppose notamment à celle de ses représentants légaux ? Cette question implique des
approches croisées, sur le plan juridique et clinique afin de pouvoir apprécier un
positionnement éthique. La loi est ambiguë : placé sous un régime de représentation
pensé pour le protéger, l'enfant est aussi capable de prendre des décisions personnelles
le concernant. Il s'agit d'apprécier l'intérêt de l'enfant et sa capacité à agir dans
son intérêt. Pour cela, il y a lieu de s'intéresser à la clinique de l'enfant et à
la construction de sa parole car il n'est pas question de lui faire violence en voulant
défendre ce qui semble être son intérêt. Il paraît alors judicieux, dans le domaine
de la santé, de permettre la rencontre entre la parole de l'enfant mineur et celui
chargé de le représenter. Cette rencontre s'avère d'autant plus complexe dans les
situations de pathologie familiale.;