Exposition des enfants et adolescents aux écrans: exploration des pratiques et outils
des médecins généralistes vendéens, étude qualitative par entretiens semi-dirigés - CISMeF
Exposition des enfants et adolescents aux écrans: exploration des pratiques et outils
des médecins généralistes vendéens, étude qualitative par entretiens semi-dirigésDocument
Titre : Exposition des enfants et adolescents aux écrans: exploration des pratiques et outils
des médecins généralistes vendéens, étude qualitative par entretiens semi-dirigés;
Description : Introduction : L'exposition des enfants aux écrans est un problème de santé publique
avec un accroissement de leur consommation dès le plus jeune âge. Les conséquences
négatives d'une surexposition aux écrans sur la santé des enfants sont bien décrites.
Plusieurs recommandations existent tels que les « 4 Pas » de Sabine Duflo ou la règle
des « 3-6-9-12 » de Serge Tisseron. Les parents se sentent souvent démunis face à
cette problématique et certains attendent une implication de leur médecin. L'objectif
de notre travail est d'explorer les pratiques en consultation des médecins généralistes
sur le sujet des enfants et des écrans, pour permettre de repérer les outils nécessaires
à l'amélioration de leur pratique. Méthode : Une étude qualitative par entretiens
semi-dirigés auprès de treize médecins généralistes installés en Vendée a été menée.
Une analyse thématique a été conduite. Résultats : La majorité des médecins abordent
le sujet suite à un point d'appel (troubles du sommeil, du comportement et des apprentissages).
Ils en parlent rarement avant 2 ans, alors que la règle des « zéro écrans avant 3
ans » est bien connue de tous. Les autres recommandations sont méconnues pour une
majorité des médecins. Ils délivrent des conseils multiples aux parents : pas les
jours d'école, diversifier les activités, être vigilant sur le contenu, instaurer
des limites. Ils utilisent peu de supports en consultation. Ils sont demandeurs d'outils
tels que des brochures, d'un questionnaire de repérage d'un mésusage, d'une consultation
dédiée pour parler des écrans, d'un site internet généralisant les informations, la
création d'une campagne de prévention nationale. Ils souhaitent travailler en coordination
avec d'autres professionnels, et bénéficier de formation courte sur les écrans. Différents
freins pour aborder le sujet sont retrouvés : le manque de connaissance et d'expérience,
la difficulté à initier le dialogue, le manque de temps en consultations avec un sujet
qui n'est pas prioritaire, l'oubli d'en parler, l'organisation familiale compliquée
autour des écrans. Conclusion : Des pistes d'amélioration des pratiques existent afin
de développer les compétences des médecins généralistes sur le sujet des écrans et
des enfants. (4e de couverture);