Description : Introduction : la sédentarité est un concept nouveau différent de l'inactivité physique,
de telle sorte qu'il est possible d'être sédentaire et actif à la fois. Les médecins
généralistes évaluent rarement les comportements sédentaires des patients qui suivent
les recommandations d'activité physique (AP). Objectif : le but de cette revue systématique
de la littérature est de faire une synthèse des articles de recherche afin de savoir
si le risque de morbi mortalité augmente avec le niveau de sédentarité ; puis de préciser
si ce risque persiste chez les personnes qui pratiquent une AP selon les recommandations
de l'OMS. Méthode : la recherche bibliographique a été effectuée par deux chercheurs
qui ont interrogé PubMed (Medline) et Web of Science sur la période de janvier 2010
à décembre 2020. Résultats : 33 articles ont été analysés. Le temps passé assis augmente
le risque de mortalité toutes causes et le risque d'évènements cardiovasculaires.
L'association est la plus intense chez les inactifs et semble persister, de manière
moins forte, chez les personnes respectant les recommandations d'AP. Le temps passé
devant les écrans augmente le risque de mortalité toutes causes et le risque d'évènements
cardiovasculaires. L'association est la plus intense chez les inactifs et semble persister,
de manière moins forte, chez les personnes respectant les recommandations d'AP. Enfin,
les comportements sédentaires semblent augmenter le risque de mortalité et le risque
d'incidence de certains cancers. Conclusion : la sédentarité est un nouveau facteur
de risque à part entière différent de l'inactivité physique. Le médecin généraliste
en tant que médecin de premier recours doit être sensibilisé à dépister et prendre
en charge les comportements sédentaires des patients inactifs mais aussi des patients
actifs.;