Traitement néoadjuvant total dans le cancer du rectum localement avancé : revue de
la littérature et analyse d'une cohorte de patients traités selon cette approche à
l'Institut du Cancer de Montpellier - CISMeF
Traitement néoadjuvant total dans le cancer du rectum localement avancé : revue de
la littérature et analyse d'une cohorte de patients traités selon cette approche à
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Titre : Traitement néoadjuvant total dans le cancer du rectum localement avancé : revue de
la littérature et analyse d'une cohorte de patients traités selon cette approche à
l'Institut du Cancer de Montpellier;
Description : Depuis la publication des essais RAPIDO et PRODIGE 23, la chimiothérapie pré-opératoire
dans le cadre d’un « Traitement néoadjuvant total » est un nouveau standard de prise
en charge pour les cancers du rectum localement avancés. Afin d’évaluer l’efficacité
et la tolérance de cette approche en vie réelle, nous avons mené une étude rétrospective
monocentrique à l’Institut du Cancer de Montpellier. Le critère de jugement principal
était la survie sans maladie à 3 ans. 99 patients diagnostiqués d’un cancer du rectum
localement avancés entre avril 2008 et décembre 2019 et ayant reçu une chimiothérapie
néoadjuvante par FOLFOX ou FOLFIRINOX suivie d’une radio(chimio)thérapie ont été inclus.
La majorité (98 %) des patients présentait une tumeur iT3-T4. 87 % avaient une atteinte
ganglionnaire (iN) et 87 % avaient une marge de résection nulle. Pendant la chimiothérapie
néoadjuvante, 28 % des patients ont présenté une toxicité de grade 3-4 (diarrhées,
asthénie, neutropénie). 96 patients ont pu être opérés avec un taux de résection R0
de 93 % et un taux de complications post-opératoires de 27 %. Avec une durée médiane
de suivi de 5,7 ans, la survie sans maladie à 3 ans était de 52 % (IC 95 % 42-62)
et la survie globale de 76 % (IC 95 % 66-84). Le taux de récidive locale était de
22 % et le taux de récidive à distance de 36 %. En vie réelle, le traitement néoadjuvant
total semble être une option thérapeutique faisable, avec une toxicité acceptable
et une bonne observance. Les résultats oncologiques sont néanmoins inférieurs aux
données publiées, possiblement du fait que les patients avaient des maladies plus
avancées au diagnostic et à un schéma thérapeutique moins intensifié que dans les
études.;