Description : Il ressort des différentes études d'observation, en particulier du long suivi de la
cohorte américaine de Framingham, et maintenant de nombreuses études d'intervention,
que l'évaluation globale du risque cardiovasculaire est l'un des éléments-clés de
la prise de décision thérapeutique devant chacun des nombreux facteurs de ce risque.
La récente recommandation de l'Afssaps, présentée dans un précédent numéro de Médecine
[1] et commentée dans celui-ci [2] confirme après celles sur l'hypertension artérielle
ou le diabète l'importance primordiale d'une telle évaluation. Ä l'approche « classique
» par facteurs de risques devrait succéder progressivement une réflexion plus globale
réunissant l'ensemble de ces facteurs, que ce soit en préventif ou en curatif, même
si l'existence de différents modèles de calcul laisse supposer qu'aujourd'hui encore
aucun n'est réellement satisfaisant. Mais cette nouvelle approche peut-elle réellement
changer nos pratiques, et surtout qu'en font nos patients « à risque » ? Dans ce domaine
qui concerne d'abord les comportements et modes de vie, le fossé entre recommandations
et pratiques reste considérable. C'est ce que présente cette synthèse du Centre de
documentation de l'Unaformec, effectuée en 2004 à partir de différents articles de
la littérature médicale internationale.;