Description : Contexte : La vasectomie compte parmi les méthodes de contraception les plus fiables.
Cette méthode de stérilisation à visée contraceptive est l’équivalent masculin de
la ligature des trompes, mais elle est jugée « plus simple, plus sûre, plus facile
et moins coûteuse » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle est d’ailleurs
largement utilisée dans plusieurs pays à l’instar du Royaume-Uni où elle concerne
près de 20 % des hommes. Pourtant, il existe une faible diffusion de la vasectomie
en France : environ 1 % des hommes seulement y ont recours et elle est cinq fois moins
répandue que la ligature des trompes. Ces écarts peuvent s’expliquer par des différences
d’information et de représentations liées à cette pratique, dans le corps médical
comme dans la société. Objectifs : Identifier et comprendre les rôles du médecin généraliste
dans le parcours contraceptif d’hommes ayant choisi la vasectomie, en partant de l'expérience
de ces patients. Méthode : Étude qualitative réalisée suite à des entretiens semi-dirigés
auprès de 12 participants vasectomisés. Double modalité de recrutement à la fois via
un urologue et via les réseaux sociaux. Une analyse thématique avec double codage
a été réalisée. Résultats : Le médecin généraliste n’est, en général, pas à l’initiative
du parcours menant à la vasectomie. Bien souvent, il accompagne une décision déjà
prise par le patient qui s’est renseigné en amont. Le degré d’implication du MG est
variable allant d’un rôle administratif à un rôle de d’arbitrage ; il existe des écarts
entre son rôle effectif et son rôle attendu. Les hommes interrogés avaient plusieurs
attentes vis-à-vis de leur MG, notamment une meilleure écoute, une sensibilisation
plus précoce et des informations plus précises sur la vasectomie. Conclusion : Le
rôle du médecin généraliste dans les parcours d’hommes vasectomisés est souvent un
rôle mineur qui n’est pas toujours en adéquation avec les attentes des patients.
Background: Vasectomy is one of the most reliable methods of contraception. This method
of contraceptive sterilisation is the male equivalent of tubal ligation, but it is
considered simpler, safer, easier and less costly by the World Health Organisation
(WHO). It is widely used in several countries, such as the UK, where it is performed
on nearly 20% of men. However, vasectomy is not widely used in France: only about
1% of men have it and it is five times less common than tubal ligation. These differences
can be explained by differences in information and representations related to this
practice, both in the medical profession and in society. Objectives: To identify and
understand the roles of the general practitioner in the contraceptive journey of men
who have chosen vasectomy, based on the experience of these patients. Method: Qualitative
study carried out by means of semi-structured interviews with 12 vasectomized participants.
Dual recruitment modality via a urologist and via social networks. A thematic analysis
with double coding was performed. Results: The general practitioner is generally not
the initiator of the pathway leading to vasectomy. Very often, he accompanies a decision
already taken by the patient who has sought information beforehand. The degree of
involvement of the GP varies from an administrative role to a role of arbitration;
there are gaps between his actual role and his expected role. The men interviewed
had several expectations of their GPs, in particular that they would listen better,
be made aware of the issue earlier and be given more precise information on vasectomy.
Conclusion: The role of the GP in the pathways of vasectomised men is often a minor
one which is not always in line with the patients' expectations.;