Description : INTRODUCTION : De nombreux articles évoquent l’idée que les enfants qui ont connus
la maladie ou la mort ont tendance à embrasser une carrière médicale. L’objectif principal
de notre étude était de comparer la proportion des étudiants en médecine et en droit
ayant été affectés par la maladie, le handicap ou la mort, personnellement ou dans
leur entourage proche, à l’université de Bourgogne en 2020. L’hypothèse de départ
était que les étudiants en médecine étaient surexposés. METHODE : Nous avons soumis
un questionnaire aux étudiants de la première à la troisième année, en droit et en
médecine de l’université de Dijon. RESULTATS : Nous avons obtenu un total de 1095
questionnaires exploitables, 659 en médecine et 436 en droit. Concernant le critère
de jugement principal étudié (exposition à la maladie, au handicap, d’un proche ou
personnel ou au décès d’un proche), il n’a pas été mis en évidence de différence significative
entre les étudiants en droit 305 (70%) et les étudiants en médecine 442 (67.1%), p
0.349. En revanche les étudiants en médecine déclaraient avoir été significativement
plus influencés par leur expérience dans le choix de leurs études, médecine 265 (40.2%),
droit 52 (11.9%), p 0.001. DISCUSSION : Nous n’avons pas mis en évidence de surexposition
des étudiants en médecine. Cette idée communément citée n’avait pas fait l’objet d’étude
scientifique antérieure. Mais les résultats secondaires montrent que les étudiants
qui se destinent aux études de médecine ont été plus influencés émotionnellement par
leur expérience dans le choix de leurs études. Cette différence de perception pourrait
venir d’une variation de leur ressenti ou de leurs compétences empathiques.;