Description : Introduction : les violences scolaires sont un sujet d’actualité et de santé publique.
Qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles, ou matérielles, elles concernent
tous les milieux socio-culturels et tous les types d’établissements scolaires. Les
conséquences sont nombreuses et parfois sévères. Les enquêtes menées depuis 2011,
ont permis de révéler qu’une majorité d’élèves subissait ce type de violence au cours
de leur scolarité. Cette étude s’intéresse aux pratiques des médecins généralistes
vis-à-vis des violences scolaires ainsi qu’aux freins rencontrées pour son dépistage
et sa prise en charge. Méthodes : dix entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès
de médecins généralistes installés en Mayenne ou en Maine-et-Loire. Ils ont été retranscrits
et analysés grâce à un double codage thématique. Résultats : l’étude a révélé que
les violences scolaires étaient un motif de consultation rare et complexe. Les entretiens
ont mis en évidence que les connaissances cliniques du médecin généraliste étaient
limitées dans ce domaine. Le manque de formation et d’expérience était en partie un
frein au dépistage et à la prise en charge de ces violences. Le médecin généraliste
n’était généralement pas perçu comme un recours pour cette problématique. Les habitudes
de dépistage permettaient de découvrir peu de violences scolaires. Les médecins généralistes
avaient également un champ d’intervention limité et peu de personnes ressources. Pour
améliorer leurs pratiques, ces derniers proposaient de nombreuses solutions telles
que des supports papier, une revalorisation des consultations de prévention, un dépistage
systématique et un accès à des professionnels spécialisés dans les violences scolaires.
Conclusion : malgré les campagnes de prévention qui se renforcent, le rôle du médecin
généraliste n’a pas encore été précisé dans ce domaine. Cette étude met en évidence
la nécessité de former les médecins généralistes pour faciliter le diagnostic et la
prise en charge du patient. Enfin, il serait intéressant de créer un protocole pour
favoriser la communication entre les différentes personnes ressources tels que les
parents, les professionnels de l'éducation et les professionnels de santé.;