Description : Contexte : les lésions médullaires touchent 250 000 à 500 000 nouvelles personnes
par an et représentent un coût important dans le domaine de la santé. La spasticité,
symptôme du syndrome pyramidal fréquemment retrouvé dans ces lésions, affecte négativement
la qualité de vie des patients et les restreignent dans leurs activités du quotidien.
De nombreux traitements efficaces, essentiellement pharmaceutiques et chirurgicaux,
ont été proposés afin de diminuer ce symptôme, mais peu de traitements physiques,
non invasifs et mis en place par les kinésithérapeutes, ont, à ce jour, fait leurs
preuves. Objectif : évaluer les effets d’une nouvelle thérapie, à savoir l’assistance
robotisée par exosquelette, sur la spasticité des membres inférieurs chez les patients
atteints de lésions médullaires. Participants : patients médullo-lésés présentant
de la spasticité au niveau des membres inférieurs. Méthodologie : Différentes bases
de données (PubMed, PEDro, Cochrane Library) ont été utilisées afin de sélectionner
les articles éligibles pour cette revue. Des critères précis d’inclusion et d’exclusion
ont au préalable été définis. Les résultats des études devaient comprendre obligatoirement
une mesure de la spasticité avant et après l’intervention. Résultats : sur l’ensemble
des études, 3 essais cliniques randomisés et 3 séries de cas ont été sélectionnés
pour la synthèse qualitative de cette revue. L’intervention à l’aide de l’exosquelette
était comparée à des thérapies conventionnelles ou à des traitements médicamenteux.
Les résultats montrent une amélioration immédiate de la spasticité selon l’échelle
d’Ashworth et des mesures instrumentales, mais elle n’est pas retrouvée à court et
long terme. Conclusion : Bien que l’assistance robotisée par exosquelette ait montrée
une efficacité pour d’autres paramètres (notamment la marche) chez les blessés médullaires,
les preuves apportées par cette revue ne permettent pas de conclure sur l’efficacité
de cette thérapie dans la prise en charge de la spasticité. Des études sont encore
largement nécessaires pour répondre à la question posée et déterminer son applicabilité
générale.;