Description : Contexte : Les enfants migrants arrivant en France, accompagnés ou non sont de plus
en plus nombreux, il s'agit d'une population particulièrement vulnérable. A ce jour
il n'existe pas de recommandation française globale de la prise en charge des enfants
à leur arrivée. A Nantes, en l'absence de structure médicale spécifique dédiée, ils
sont reçus en médecine générale, en PMI, à la PASS, au centre de vaccination et au
CLAT. L'objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux des pratiques de
prise en charge médicale préventive des enfants migrants primo-arrivants par les médecins
de premier recours à Nantes. Méthode : Il s'agit d'une étude quantitative descriptive
transversale basée sur un questionnaire auto-administré sur internet aux médecins
Nantais. Résultats : 67 médecins ont répondu à notre étude, 14 médecins de PMI, 14
médecins généralistes ciblés comme travaillant avec des CADA, 35 médecins généralistes
et 4 médecins hospitaliers, du CVP, du CLAT et de la PASS. Aucun médecin ne réalise
l'intégralité du bilan de dépistage. Il n'existe pas de différence de prise en charge
entre les médecins généralistes susceptibles de recevoir plus d'enfants migrants et
les autres. Les médecins de PMI réalisent significativement plus les dépistages visuels
(p 0.0029), auditifs (p 0.0006) et bucco-dentaires (p 0.00002) que le reste des médecins
de notre étude. Alors que l'utilisation d'un interprétariat est plus systématique
dans les structures hospitalières telles que le CVP, la PASS et le CLAT (p 0.000009).
La mise à jour vaccinale est réalisée par l'ensemble des médecins de notre étude.
Conclusion : Un bilan de dépistage exhaustif est difficilement réalisé, tant en médecine
de ville que dans les structures hospitalières existantes. La création d'un parcours
spécifique de soins comprenant la réalisation en premier lieu d'une consultation dédiée
en lien avec une prise en charge sociale et psychologique, puis une orientation vers
la médecine de ville coordonnée avec un carnet de santé adapté à l'enfant permettrait
une prise en charge plus globale de ces enfants.;