Description : Introduction : La suralimentation, le manque d’exercice et la sédentarité représentent
des causes modifiables et importantes dans le développement de l’obésité et des troubles
de santé qui y sont associés. Il est connu qu’en plus d’avoir des effets bénéfiques
pour le métabolisme, l’exercice permet d’augmenter la dépense énergétique et aide
au maintien de la balance énergétique. Des études récentes ont révélé que l’exercice
pourrait également causer une diminution de l’ingestion calorique, ce qui mènerait
à un meilleur contrôle de la balance énergétique et pourrait avoir des effets bénéfiques
pour la santé et ce, même lorsque pratiqué à faible intensité. Les objectifs de cette
thèse sont d’explorer les effets de paramètres de l’exercice sous-étudiés en contrôle
pondéral en 1) documentant l’impact de tâches de faible à très faible intensité (i.e.
postes de travail actifs) chez les personnes en surplus pondéral et sur l’ingestion
alimentaire et 2) en déterminant comment les facteurs chimiosensoriels liés au contrôle
de l’appétit sont affectés par la pratique d’exercice par rapport au repos et en réponse
à divers positionnements de la séance d’exercice dans le temps (timing). Méthodes
et résultats : Pour répondre au premier objectif de recherche, une revue systématique
a été effectuée afin de documenter l’impact de l’usage des postes de travail actifs
chez les personnes en surplus pondéral (article 1). Dix-neuf études ont été inclues,
dont 12 portant sur les postes de travail debout, 9 sur les postes avec tapis-roulant,
3 sur les postes avec ergocycle et un sur un poste avec marcheur. Les résultats indiquent
que ces postes de travail sont efficaces pour l’augmentation de la dépense énergétique
et la réduction de la sédentarité au travail. Une étude expérimentale a été menée
afin de déterminer quel est l’impact d’un poste de travail debout, comparé à un poste
conventionnel assis, sur l’ingestion alimentaire. Trente-six hommes et femmes ont
été assignés de façon randomisée à un poste de travail debout ou un poste assis (article
2). Ils ont pris part à des tâches cognitives pendant environ 1 h 30 min sur le poste
de travail attitré et une collation ad libitum leur était ensuite servie. Les résultats
indiquent qu’il n’y a pas de différence significative dans l’ingestion alimentaire
entre les participants qui ont pris part à la condition assise (427,8 301,8 kcal)
et ceux qui étaient debout (461,2 272,8 kcal; p 0,472).[...];