Alcool chez les étudiants à Strasbourg: état des lieux de la consommation des étudiants
strasbourgeois et évaluation de la prévention du mésusage de l'alcool par les médecins
généralistes de mars 2020 à juillet 2020 - CISMeF
Alcool chez les étudiants à Strasbourg: état des lieux de la consommation des étudiants
strasbourgeois et évaluation de la prévention du mésusage de l'alcool par les médecins
généralistes de mars 2020 à juillet 2020Document
Titre : Alcool chez les étudiants à Strasbourg: état des lieux de la consommation des étudiants
strasbourgeois et évaluation de la prévention du mésusage de l'alcool par les médecins
généralistes de mars 2020 à juillet 2020;
Description : Introduction : La population étudiante présente des déterminants de santé spécifiques
au sein desquels l’alcool tient une place prépondérante notamment avec l’apparition
du binge drinking. La prévention tient une place centrale dans la prise en charge
de ces jeunes. Les médecins généralistes, principaux acteurs de la prévention dans
notre système de santé, sont les médecins les plus consultés par cette population
étudiante. L’objectif de notre travail est de réaliser un état des lieux des pratiques
de consommation d’alcool chez les étudiants strasbourgeois et d’évaluer leurs attentes
des consultations de médecine générale. Dans un second temps, de réaliser un état
des lieux des pratiques de préventions concernant l’alcool chez les médecins généralistes
alsaciens. Matériel et méthode : Nous avons réalisé deux études anonymes descriptives
quantitatives transversales. La première auprès des étudiants, avec notamment l’utilisation
de questionnaires AUDIT, envoyée via les réseaux sociaux. La seconde auprès des médecins
généralistes, envoyée via les réseaux sociaux et par courriel. Résultats : Sur un
échantillon de 394 étudiants, notre étude met en évidence de hauts niveaux de consommation
d’alcool avec des taux importants d’API mais aussi de consommations régulières. Ils
sont aussi nombreux à avoir présenté des complications en lien avec leur consommation.
La réalisation du test AUDIT met en évidence 57.6% de suspicion de mésusage dont 18,5%
suspect de dépendance. Le confinement a engendré une nette régression des consommations.
La majorité des étudiants sont demandeurs d’une prise en charge de dépistage et de
prévention de la part des généralistes. Les généralistes, réalisent très peu de prévention
ou de dépistage systématique. Ils identifient plusieurs freins à la réalisation de
cette prévention. Conclusion : Notre étude, malgré les faibles effectifs de nos échantillons
montre une inadéquation manifeste entre les besoins étudiants et la prise en charge
de prévention et de dépistage des généralistes. Notre travail mériterait d'être complété
par d’autres études notamment pour explorer les facteurs de risques de ces consommations
ou encore les motivations des étudiants. Une évaluation des pratiques en médecine
générale pourrait être intéressante, ou encore une évaluation des freins à la réalisation
de prévention en cabinet.;