Description : Ce travail a pour objectif de dresser un constat sur les connaissances générales des
HPV afin de faire ressortir des leviers sur lesquels les professionnels de santé pourraient
s’appuyer pour promouvoir la vaccination chez les garçons. Au niveau du contexte :
la couverture vaccinale féminine est inférieure à 30% en France, ce qui est très inférieure
aux attentes du plan Cancer qui prévoyait qu’au moins 60% des femmes soient vaccinés
en 2020. Les HPV sont responsables de la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus,
mais ils sont aussi responsables de 90 % des cancers de l’oropharynx. Aux États Unis
les cancers de l’oropharynx sont maintenant les premiers cancers HPV induits. Avant
d’analyser les données du questionnaire nous avons dressé un constat sur la vaccination
contre les HPV dans les pays suivants : France, États-Unis, Angleterre et Australie.
Ce travail a été développé à l’aide d’un questionnaire de 21 questions qui a été distribué
aux parents des garçons en âge d’être vacciné. Il était composé de 3 parties : -Connaissance
générale sur les HPV -Prévention contre les HPV -Vaccination chez les garçons Ce questionnaire
a été rempli par 95 parents, ce qui permettait d’avoir 240 enfants représentés à travers
les réponses de leurs parents. Au vu des résultats il s’avère que très peu de parents
sont bien informés sur le sujet. Pour la première partie du questionnaire « connaissance
générale sur les HPV » 75% des parents interrogés ont moins de 70% de réponses justes,
et pour la partie « prévention contre les HPV » 60% des parents ont moins de 70% de
réponses justes. 60% des parents interrogés déclarent ne pas être au courant de la
généralisation de la vaccination contre les HPV. Pour les statistiques analytiques
le sexe et l’âge des parents, le fait d’avoir des enfants de plus de 15 ans, le fait
d’appartenir à une catégorie socioprofessionnelle instruite n’a pas permis de mettre
en évidence une différence significative sur les connaissances générales sur les HPV
ou sur l’intention de vacciner. En revanche les parents d’enfant déjà vacciné ont
un avis plus favorable sur la vaccination contre les HPV, bien que leur connaissance
ne soit pas meilleure comparés aux autres parents étudiés. Attention aux parents professionnels
de santé qui confirme à travers cette étude leur méfiance vis-à-vis de la vaccination
contre les HPV, ils n’ont pas un avis plus favorable sur la vaccination contre les
HPV que le reste des parents interrogés. Les sources d’informations ont également
été étudiées, l’influence négative supposée des réseaux sociaux n’a pas été retrouvé
dans cette étude. En revanche, lorsque les parents déclaraient avoir été renseignés
par un professionnel de santé, leur avis sur la vaccination était plus favorable que
le reste de la population. Ce travail renforce donc le rôle des professionnels de
santé dans la promotion vaccinale, qui doivent avoir pour objectif d’améliorer la
couverture vaccinale du vaccin contre les HPV aussi bien chez les filles que chez
les garçons.;