Description : Contexte : la fatigue est une des plaintes récurrentes chez les personnes atteintes
de schizophrénie, pourtant il existe très peu d’études cliniques sur ce sujet. Il
s’agit néanmoins d’un enjeu important de santé publique car la fatigue constitue un
frein important à l’activité physique, l’emploi, la qualité de vie. Il est donc urgent
d’augmenter nos connaissances sur ce sujet afin d’améliorer la prise en charge globale.
Fatigue et schizophrénie : cette sensation universelle est pourtant complexe à définir
et possède de multiples composantes. L’aspect mental semble lié à la motivation, qui
fait intervenir plusieurs structures cérébrales communiquant via la transmission dopaminergique.
Le fait que celle-ci soit altérée dans la schizophrénie peut expliquer une partie
de la sensation de fatigue. Le sommeil est également perturbé dans les pathologies
psychotiques. Les études tendent vers des dysfonctionnements qualitatifs et quantitatifs
de celui-ci, soulignant également le fait qu’une partie de ceux-ci s’expriment avant
l’entrée en maladie. Une corrélation entre marqueur biologique de l’inflammation semble
exister. De même, l’inflammation affecte la neurotransmission via son impact sur les
neurotransmetteurs comprenant la dopamine. Prise en charge : celle-ci s’oriente pour
le moment vers des thérapies non médicamenteuses comme la TCC ou l’activité physique
graduée, qui ont montré des résultats prometteurs dans la sclérose en plaque et le
syndrome de fatigue chronique. Le protocole ENERGY vise donc, et ce pour la première
fois à travers un essai multicentrique contrôlé randomisé une diminution de la fatigue
chez des personnes atteintes de schizophrénie via une prise en charge TCC de gestion
de l’activité, mais aussi d’autres critères comme l’humeur, les symptômes de la maladie,
la qualité de vie, et des marqueurs biologiques de l’inflammation afin qu’émerge une
prise en charge spécifique de ce symptôme.;