Description : Ce texte envisage de porter un regard sur les conséquences psychologiques de la situation
sanitaire liée au COVID-19 à partir du concept d’optimisme. Depuis plusieurs années,
la psychologie positive s’est saisie de cette notion déjà bien connue du grand public,
qui a également fait l’objet d’une élaboration conceptuelle majeure dans le domaine
scientifique. À ce titre, il nous semble que le concept d’optimisme soit particulièrement
utile et pertinent pour comprendre les conduites de nos concitoyens et son influence
possible dans la période de confinement qui s’impose actuellement à tous, de la même
manière qu’il est nécessaire de penser l’« après » et ses conséquences à court, moyen
et long terme, tant sur le plan économique que sur celui de la santé morale et physique
de nos concitoyens. Traditionnellement, être optimiste c’est être confiant dans l’issue
positive d’un événement, alors qu’à l’inverse, le pessimisme, c’est plutôt s’attendre
au pire. L’incertitude que nous imposent ce virus et les situations inédites qui en
découlent nous contraint à penser le monde de demain en des termes nouveaux, ce qui
peut être déstabilisant. Comprendre la contribution du concept d’optimisme dans la
potentialisation des processus adaptatifs que chacun de nous pourra ou non mobiliser
pour faire face et s’adapter à cette crise sanitaire inédite et sans précédent est
essentiel. Cela constituera sans doute un défi majeur pour les sciences sociales et
la psychologie. C’est la raison pour laquelle nous pensons que le concept d’optimisme
peut contribuer à apporter des éléments d’éclairage complémentaires qui nous permettront
de mieux saisir les conduites rationnelles (ou non) auxquelles nous pourrions être
confrontés dans l’avenir, et dans lesquelles nous sommes déjà impliqués.;