Les différents impacts de la COVID-19 sur l'activité des services d'urgences (Étude
rétrospective dans le département de médecine d'urgences de Marseille) - CISMeF
Les différents impacts de la COVID-19 sur l'activité des services d'urgences (Étude
rétrospective dans le département de médecine d'urgences de Marseille)Document
Titre : Les différents impacts de la COVID-19 sur l'activité des services d'urgences (Étude
rétrospective dans le département de médecine d'urgences de Marseille);
Description : Objectif : depuis le début de l’année 2020, la cinétique de l’épidémie de SARS-Cov-2
a bouleversé l’organisation des systèmes de soin à l’échelle mondiale. Dans les SU,
les objectifs étaient multiples, associant la nécessité d’absorber la vague de patients
COVID-19, d’éviter la contamination des autres consultants et du personnel, et de
continuer à assurer la prise en charge des patients conventionnels. Le but de cette
étude était d’évaluer l’impact de la première vague épidémique de COVID-19 sur l’activité
du département de médecine d’urgences de Marseille, ainsi que l’impact des passages
pour suspicion de COVID-19 au cours du 1er confinement. Matériel et méthodes : il
s’agissait d’une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, rétrospective,
comparant les passages dans le DMU de Marseille durant la période du confinement en
France, lors de la première vague de l’épidémie de COVID-19 (du 16 mars 2020 au 10
mai 2020) à une période de référence correspondant à l’année ultérieure (du 18 mars
2019 au 12 mai 2019). Résultats : nous avons noté une réduction de 34.2% [31.5% ;
36.9%] du nombre de passages par jour pendant le 1er confinement par rapport à la
période de référence. Des différences notables ont été notées selon les catégories
de recours, les motifs de consultations ou encore les diagnostics observés ; les recours
médicaux étaient surreprésentés comparés aux recours traumatologiques et des réductions
importantes ont été notées sur le nombre de consultations pour des pathologies graves
et/ou chroniques. Le taux d’hospitalisation des patients atteints par la COVID était
trois fois supérieur à celui des autres patients. Conclusion : les retentissements
de la première vague de l’épidémie de SARS-Cov-2 sur l’activité du département de
médecine d’urgences de Marseille ont été multiples. Le confinement, la peur d’être
infecté et les campagnes de santé publique ont eu pour conséquences une baisse globale
de l’activité, notamment par la diminution du nombre de motifs moins urgents, ce qui
a permis de meilleures prises en charge des patients présents. Cependant, nos observations
suggèrent que certaines catégories de patients n’ont pas consulté aux urgences pour
des motifs potentiellement graves, ce qui interroge sur la morbi-mortalité indirectement
liée à la gestion de l’épidémie. La meilleure compréhension de l’impact de l’épidémie
sur les services d’urgences nous permettra d’être mieux préparé en cas de nouvelle
vague.;