Description : Matériel et méthodes : il s’agissait d’une enquête quantitative, descriptive et transversale.
Nous avons élaboré un questionnaire anonyme portant sur les pratiques vis-à-vis de
l’information donnée en matière de contraception. Il s’adressait aux médecins généralistes
en activité de la ville de Marseille recrutés par échantillonnage aléatoire entre
mars et juin 2020. Résultats : la majorité des médecins interrogés déclaraient effectuer
une consultation entièrement dédiée à l’instauration d’une contraception. Peu de médecins
utilisaient un support d’aide à la décision. Les médecins interrogés ne présentaient
pas l’intégralité des méthodes contraceptives existantes. Concernant la conduite à
tenir en cas d’oubli et la contraception d’urgence, les médecins n’informaient pas
toujours leurs patientes à ce sujet lors de l’initiation d’une contraception et très
rarement lors de son renouvellement. La question de satisfaction d’utilisation du
moyen contraceptif en cours n’était abordée que par la moitié des médecins interrogés.
La pratique d’une formation en gynécologie et le sexe des praticiens influençaient
de façon statistiquement significative la délivrance de l’information sur la contraception.
Conclusion : les résultats de ce travail permettaient d’apporter une critique constructive
des pratiques médicales et de trouver des pistes pour les améliorer. Promouvoir un
support informatif répertoriant les différentes méthodes contraceptives et leur utilisation
permettrait d’encourager les praticiens à davantage informer leurs patientes sur l’ensemble
des méthodes contraceptives disponibles dans l’optique d’un choix plus éclairé. Rappeler
l’information lors des consultations de renouvellement permettrait à la patiente de
mieux retenir son contenu. Il faut inciter les médecins à réévaluer constamment les
possibles effets secondaires et la satisfaction du moyen utilisé, de laquelle découle
l’adhésion de cette méthode. Nous avons remarqué que la formation médicale initiale
et/ou continue des médecins généralistes était insuffisante. Or, la pratique d’une
formation en gynécologie influence significativement les bonnes pratiques des médecins.
Ces résultats doivent donc permettre d’encourager la formation des médecins généralistes
en gynécologie.;