Description : Introduction. Les troubles psychotiques représentent une part importante des pathologies
prises en charge en psychiatrie. En dépister les symptômes précoces permettrait d’améliorer
significativement la prise en charge de ces patients et de limiter les conséquences
du trouble, souvent importantes et handicapantes. Environ 10% de la population générale
aura, un jour dans sa vie, des expériences psychotiques individuelles, sans pour autant
présenter un trouble psychotique (schizophrénie). L’objectif de cette thèse est de
mettre en évidence une continuité entre les expériences psychotiques et la schizophrénie.
Cela permettrait de détecter de manière très précoce les personnes présentant des
symptômes précoces de trouble psychotique. Méthode. Cette revue systématique de la
littérature a été réalisé à l’aide de la base de données issue de PUBMED avec l’algorithme
suivant : « Schizophrenia OR Psychosis » AND « Delusions OR Paranoia OR Psychotic
OR Hallucinations ». Résultats. Au total, 10 articles ont été inclus dans cette revue.
4 articles sur 6 ont mis en évidence une association significative entre les expériences
délirantes et le risque de développer une schizophrénie. 7 articles sur 8 ont dégagé
un lien entre les expériences paranoïaques et le risque de transition vers un trouble
schizophrénique. 5 études sur 7 ont fait ressortir une majoration de risque de transition
vers un trouble psychotique type schizophrénique pour les expériences hallucinatoires.
Conclusion. Cette revue de la littérature met en évidence un plus grand risque de
transition vers une schizophrénie chez les patients présentant des expériences psychotiques.
Les prochaines études pourront s’intéresser sur la prise en charge des expériences
psychotiques par un médecin généraliste en cabinet de ville.;