Les dysfonctions sexuelles chez les patients souffrant d’ un trouble schizophrénique:traités
par antipsychotiques. Une revue systématique de la littérature - CISMeF
Les dysfonctions sexuelles chez les patients souffrant d’ un trouble schizophrénique:traités
par antipsychotiques. Une revue systématique de la littératureDocument
Titre : Les dysfonctions sexuelles chez les patients souffrant d’ un trouble schizophrénique:traités
par antipsychotiques. Une revue systématique de la littérature;
Description : Contexte : les dysfonctions sexuelles (DS) dans la schizophrénie (SZ) sont fréquents
et ont un impact important sur l'observance et la qualité de vie, mais aucune revue
systématique n'a synthétisé ces données à ce jour. Les recommandations actuelles stipulent
de passer à un antipsychotique épargnant la prolactine en cas de DS. Objectifs : synthétiser
dans une revue systématique les données sur la prévalence et les facteurs de risque
associés aux dysfonctions sexuelles chez les sujets SZ. Méthodes : Medline, Google
Scholar, PsychInfo et Cochrane ont été explorés sans restriction d’année ni de langue.
Résultats : au total, 92 études et 56 355 participants ont été inclus dans la présente
analyse. Les sujets SZ âgés de 18 à 70 ans ont signalé une fréquence de DS élevée
[30% à 82%] (hommes [33% à 85%]; femmes [25% - 85%]). Chez les hommes SZ, la DS la
plus fréquente était le trouble érectile [31% à 95%] contre la perte de désir sexuel
chez les femmes [31% à 100%]. Les facteurs de risque suivants étaient associés aux
DS: 1. gravité de la maladie (y compris symptomatologie psychotique, apparition précoce
de la maladie, symptomatologie négative et évolution continue de la maladie), 2. symptomatologie
dépressive 3. antipsychotiques (antipsychotiques de première génération, rispéridone
et polythérapie antipsychotique en particulier). Le passage aux antipsychotiques ménageant
la prolactine a montré son efficacité dans certaines études (en particulier l'aripiprazole).
Chez les sujets SZ, les antidépresseurs n’ont pas été associés à une DS. Conclusion
: la prévalence des DS est élevée chez les sujets SZ. En plus des recommandations
actuelles, la présente analyse suggère que le traitement des symptômes dépressifs
pourrait constituer une intervention majeure pour améliorer les DS chez les sujets
SZ. Les variables sociodémographiques, les maladies physiques, le syndrome métabolique
et l'inflammation périphérique ont été mal explorés ou n'ont jamais été explorés et
devraient être inclus dans les études futures.;