Description : Introduction : L'amélioration de la prise en charge et l'éradication des violences
conjugales (VC) sont des objectifs de santé publique de notre époque. Le médecin généraliste
(MG) a un rôle central à jouer, notamment par le dépistage des patientes consultant
au cabinet. L'objectif est de savoir si les victimes seraient favorables au dépistage
par le MG quant à ces violences, et de connaitre leur fréquentation chez le MG au
cours de la dernière année. Méthodes : Etude descriptive multicentrique réalisée dans
des centres associatifs de Loire-Atlantique et de Vendée, sur la période de mai à
septembre 2019. Les femmes victimes de toutes formes de violences conjugales, majeure,
maitrisant la langue française étaient incluses dans l'étude. Le recueil des données
a été fait par le moyen d'un auto-questionnaire. Résultats : 84 questionnaires ont
pu être analysés, issus de 5 structures associatives. 91% des victimes ont ou auraient
aimé que la question des VC soit abordé par leur MG. La même proportion (91%) considérait
que cela faisait partie du rôle du médecin traitant. Un tiers (33%) n'ont jamais parlé
de ses violences avec un MG. 94% des victimes ont consulté chez le MG pour elles-mêmes
au cours de la dernière année, majoritairement pour des douleurs (64%), de l'angoisse
(62%) et de la fatigue (60%). Seulement 17% des victimes ont été orienté à l'association
par le MG. Conclusion : Les victimes de notre population sont très largement favorables
au dépistage des VC par le MG et le consultent régulièrement. Ce résultat contredit
une des idées reçues sur les difficultés du dépistage du MG et pourrait les encourager
à le réaliser plus régulièrement.;