Description : La diminution, depuis plusieurs semaines, du nombre de consultations médicales pour
suspicion de Covid-19, le taux d’occupation à l’hôpital des lits de réanimation qui
est récemment passé sous la barre symbolique de 700 (682 le 23 juin) et le maintien
d’un coefficient R0 inférieur à 1 dans la majorité des régions, confirment la fin
de la poussée épidémique. Toutefois, le virus circule toujours et une résurgence est
possible d’ici quelques semaines à quelques mois. La situation actuelle en Chine,
en Inde ou au Portugal incite à la vigilance et à se donner les moyens de détecter
au plus vite toute reprise épidémique. La stratégie actuelle de surveillance repose
sur la détection des nouveaux foyers et la recherche des cas contacts par des tests
RT-PCR sur prélèvements rhinopharyngés. Cette stratégie, décalée dans le temps par
rapport à une recrudescence de la circulation du virus, est efficace tant que le nombre
de nouveaux foyers reste limité. Une approche complémentaire serait de faire des tests
virologiques sur des échantillons représentatifs de la population de chaque département,
de façon itérative. Cela permettrait de connaître le niveau de circulation du virus
au jour des prélèvements et donc de réagir plus vite. Toutefois, les prélèvements
rhinopharyngés présentent des inconvénients : ils nécessitent du matériel dédié et
du personnel qualifié pour le pratiquer correctement. Ils sont désagréables voire
douloureux pour le patient, d’où l’éventualité de refus de se faire tester par les
personnes qui n’en ressentent pas le besoin. L’alternative est le recueil de salive
ou de crachats, qui élimine les inconvénients du prélèvement rhinopharyngé.;