Description : Introduction. Les récentes études ACE (adverse childhood events) distinguent un lien
entre traumatismes dans l’enfance et troubles mentaux. Depuis 2013, le DSM 5 précise
l’ESPT (état de stress post-traumatique) de l’enfant notamment préscolaire et de l’adolescent
dont les conséquences à long termes peuvent être graves. La psychothérapie en est
le traitement princeps. Or, il existe de plus en plus de psychothérapies différentes
dont les bases scientifiques sont parfois peu étayées. Ce travail propose un état
de l’art de 3 thérapies réputées dans cette indication : les TCC (thérapies cognitivo-comportementales),
l’EMDR (Eye movements desensitization and reprocessing) et l’hypnose. Méthode. Cette
recherche reprend l’idée d’une revue narrative de la littérature dans les thesaurus
NCBI-pubmed, Cairn et Google Scholar. Résultats. 361 articles dont 46 études cliniques
ont permis de résumer les aspects historiques, psychopathologiques, neurobiologiques
et d’efficacité pratique de chaque thérapie. Discussion. Les TCC et l’EMDR ont été
reconnus comme pratiques fondées sur les preuves et sont recommandés par l’OMS. Les
TCC, efficaces sur les comorbidités, proposent un travail sur le parenting et l’autorégulation
pensée-émotions-comportement de l’enfant. Des auteurs proposent l’évaluation des protocoles
et mécanismes naturels et culturels de guérison pour l’élaborer trousse à outils.
L’EMDR, plus efficace sur le syndrome intrusif et les traumas de type I, dès l’âge
de 4 ans, offre de nombreux protocoles individuels, de groupe et d’urgences mais permet
aussi une thérapie sur mesure. Sa supériorité et sa plus grande rapidité restent à
démontrer. Principalement des avis d’experts témoignent de l’efficacité de l’hypnose,
surtout sur les symptômes psychosomatiques et la dissociation. Elle tire parti des
capacités imaginaires spécifique de l’enfant. Une thérapie intégrative aux outils
évalués permettrait une pratique fondée sur les preuves sur mesure combinant les avantages
de chacune.;