Description : Les hommes se sentent davantage impliqués dans la planification familiale et dans
la maîtrise de leur paternité. Ils souhaitent partager les contraintes et les responsabilités
de la contraception. Toutefois, les choix qui leur sont proposés demeurent limités.
En France, la vasectomie reste peu réalisée et méconnue. Des médecins prescrivent,
de manière confidentielle, une contraception hormonale ou thermique, encore sujettes
à des recherches. Les hommes français seraient-ils prêts à accepter ces méthodes?
Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une revue de la littérature internationale.
La recherche a été effectuée dans plusieurs banques de données et dans la littérature
grise. Les articles inclus étaient rédigés en français ou en anglais, et à partir
de 1999. Seuls les articles relatifs à la contraception masculine ont été inclus ;
leur contenu devait aborder l'acceptabilité théorique de ces méthodes contraceptives.
Les articles ont été analysées selon le guide d'analyse de la littérature et gradation
des recommandations et la grille COREQ. Après analyse des articles, il apparait que
les hommes, ayant reçu une information claire et précise, sont prêts à envisager ces
formes de contraception masculine. L'acceptabilité varie toutefois de 9.1% à 83% :
la contraception hormonale est la plus acceptable puis la vasectomie et en dernier
la contraception thermique. Il y a une différence de mode d'administration entre les
pays : les hommes sont rassurés par ce qu'ils connaissent, notamment par la contraception
qu'utilisent leurs femmes. Ils ont tendance à préférer le même mode d'administration
que celui des femmes de leurs pays. La contraception masculine est acceptable par
les hommes informés. Il parait judicieux de s'interroger sur le vrai bénéfice des
hommes à la contraception. Des études à grande échelle sont nécessaires pour valider
l'efficacité (indice de Pearl) et obtenir l'AMM de ces méthodes. Des recommandations
à propos de la contraception masculine seraient utiles. Qu'est-ce que l'homme risque
à ne pas se protéger du risque de grossesse? Pour répondre à cette question il serait
nécessaire d'explorer les conséquences d'une grossesse non désirée sur le partenaire
masculin;