Impact populationnel de l'adoption d'un calendrier mixte de vaccination contre les
virus du papillome humain au Québec : une étude de modélisation - CISMeF
Impact populationnel de l'adoption d'un calendrier mixte de vaccination contre les
virus du papillome humain au Québec : une étude de modélisationDocument
Titre : Impact populationnel de l'adoption d'un calendrier mixte de vaccination contre les
virus du papillome humain au Québec : une étude de modélisation;
Description : En 2018, la province de Québec a modifié son calendrier de vaccination contre les
virus du papillome humain (VPH), remplaçant le calendrier comportant 2 doses de vaccin
nonavalent par un calendrier de vaccination mixte, comportant une dose de vaccin nonavalent
suivie d’une dose de vaccin bivalent. Toutefois, l’efficacité clinique et la durée
de protection conférées par ce calendrier mixte ne sont pas connues avec précision,
impliquant une incertitude quant à son impact populationnel sur l’incidence des maladies
associées aux VPH. L’impact populationnel du calendrier mixte au Québec a été évalué
à l’aide d’une étude de modélisation mathématique. Le modèle utilisé (HPV-ADVISE)
est basé sur les individus et simule la dynamique de transmission des VPH à l’échelle
populationnelle. Les mesures d’impact considérées incluent la réduction prédite par
le modèle du taux d’incidence et du nombre total de cas des maladies attribuables
aux VPH. L’effet de l’incertitude quant à l’efficacité vaccinale et la durée de protection
sur l’impact du calendrier mixte a été exploré à l’aide d’analyses de sensibilité
univariées. Pour les lésions cancéreuses et précancéreuses, les simulations ont globalement
prédit une faible différence d’impact entre les scénarios les plus plausibles du calendrier
mixte et le calendrier comportant 2 doses de vaccin nonavalent, conséquence de l’importance
inférieure du fardeau attribuable aux génotypes 31/33/45/52/58 comparativement aux
génotypes 16/18. L’impact sur l’incidence des condylomes s’est avéré beaucoup plus
sensible à la durée de protection qu’à l’efficacité vaccinale. Pour les scénarios
jugés plausibles, la réduction à long terme du taux d’incidence des condylomes a été
prédite entre 50 % (durée de protection de 20 ans) et 90 % (protection à vie, efficacité
de 75 à 100 %). Cette grande variabilité dans les prédictions du modèle suggère qu’une
surveillance populationnelle des infections à VPH et des condylomes suite à l’implantation
du calendrier mixte pourrait être indiquée.;