Description : Introduction : la falsification de documents médicaux est un problème majeur de santé
publique. L’objectif principal de notre étude était de dresser un état des lieux des
connaissances des médecins généralistes sur la conduite à tenir en cas de falsification
de documents médicaux. Matériel et méthode : une étude transversale, observationnelle,
quantitative, utilisant un questionnaire auprès de 488 maitres de stage du DMG de
Bordeaux et sa périphérie du 23/09/18 au 22/11/18. Nous avons réalisé une analyse
par régression logistique des données afin d’identifier des facteurs associés à la
connaissance du médecin sur la conduite à tenir. Résultats : la participation dans
notre étude était de 38,5%. Le nombre de médecins confrontés à la falsification était
de 68% et majoritairement en ville. 48,4% des médecins déclaraient ne pas connaître
la conduite à tenir face à la falsification de documents médicaux. L’analyse multivariée
a montré l’existence d’une association statistiquement significative entre la connaissance
du médecin sur la conduite à tenir et la nature du document falsifié [certificat (s)
(p 0,0005; OR 8,11 [95% IC 2,48-26,57], ordonnance bizone (p 0,02; OR 6,02 [95% IC
1,42-25,61], le contenu de l’ordonnance [benzodiazépines et/ou apparentées (p 0,0005;
OR 0,10 [95% IC 0,03-0,36]], le fait que l’alerte de la falsification provenait du
pharmacien (p 0,001; OR 12,33[95% IC 2,76-55,16] et enfin le fait que l’action du
médecin consistait à informer la sécurité sociale (p 0,02; OR 4,09 [95% IC 1,25-13,36].
Conclusion : la falsification de documents médicaux est un réel problème auquel sont
confrontés les médecins généralistes. Des actions de formation sur la conduite à tenir
auprès des médecins paraissent indispensables;