Description : Le but de ce travail est d’étudier deux dimensions sémiologiques, identifiées dans
la littérature comme associées au trouble dépressif résistant, l’anxiété et l’apathie.
Ces marqueurs cliniques et leurs corrélats radiologiques seront ensuite testés dans
une analyse longitudinale du pronostic à 6 mois d’une cohorte de patients souffrant
de dépression. Les données originales de ce travail sont issues de la cohorte LONGIDEP.
Cette étude prospective, naturalistique, a été menée chez des patients souffrant d’un
épisode dépressif majeur qui bénéficiaient, dans le cadre des soins courants, d’une
évaluation clinique, neuropsychologique et d’une imagerie cérébrale à l’inclusion.
Une nouvelle évaluation a été proposée à 6 mois de l’inclusion. Cette étude nous a
permis de montrer que 1) l’apathie dans la dépression est associée à un profil clinique
et physiopathologique spécifique, 2) l’analyse catégorielle et sémiologique de l’anxiété
dans une population de sujet déprimés résistants n’étaient pas concordantes. Les déprimés
résistants présentaient une hyperperfusion amygdale centro-médiane, 3) l’anxiété trait,
un pattern cognitif associé à la mémoire visuo-spatiale étaient prédictifs d’une évolution
péjorative de la dépression. Des anomalies structurales de régions impliquées dans
la régulation émotionnelle et plus précisément l’adaptation au danger/peur, étaient
associées à une évolution péjorative de la dépression. Des deux dimensions sémiologiques
étudiées, l’anxiété apparaît être impliquées dans le pronostic de la dépression. L’étude
des liens entre l’anxiété et les troubles de la motivation est une perspective de
recherche pour la dépression résistante.;