Description : Le travail rémunéré pendant les études fait partie du mode de vie d’une majorité d’étudiants
au Québec. En effet, les récentes données de l’Enquête québécoise sur la santé des
jeunes du secondaire 2016-2017 (EQSJS) rapportent que plus d’un élève du secondaire
sur deux travaillait pendant l’année scolaire et que près de 12 % d’entre eux consacraient
16 heures ou plus par semaine à leur emploi. De plus, les deux tiers (67 %) des jeunes
ayant subi une blessure au travail, alors qu’ils travaillaient pour un employeur ou
pour l’entreprise familiale, ont dû soit recevoir des soins, soit consulter un professionnel
de la santé, ou encore rater au moins une journée d’école en raison de cette blessure.
Pour bien appréhender les facteurs qui prédisent ou accompagnent l’entrée précoce
des adolescents sur le marché du travail, la littérature scientifique souligne l’importance
de considérer autant leurs caractéristiques sociodémographiques et familiales que
les divers aspects liés à leur développement affectif, comportemental et scolaire,
par l’entremise notamment d’analyses de trajectoires basées sur des données longitudinales.
C’est justement ce que permet l’Étude longitudinale du développement des enfants du
Québec (ÉLDEQ) dirigée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). L’originalité
de cette étude longitudinale réside dans le fait qu’elle dispose de données riches,
s’étalant jusqu’ici sur une période de 19 ans. Plus précisément, l’ÉLDEQ a recruté
une cohorte d’enfants nés au Québec entre octobre 1997 et juillet 1998. Il s’agit
d’un échantillon aléatoire stratifié représentatif de 94,5 % de la population québécoise
née à cette période. Lorsque les participants avaient 13 ans, il leur a été demandé
s’ils avaient depuis septembre occupé un emploi. Lors de la collecte de 2013, alors
que les participants avaient 15 ans, la section sur l’emploi et la SST fut grandement
bonifiée grâce à une contribution de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé
et en sécurité du travail (IRSST).;