Description : Le risque thromboembolique sous contraceptifs hormonaux combinés (CHC) a été réduit
au cours des 30 dernières années grâce au développement des micropilules ( 35 mcg
d’éthinylestradiol EE). Certaines études suggèrent que non seulement l’EE, mais
aussi les progestatifs pourraient agir sur l’hémostase et donc jouer un rôle dans
le risque de thrombose.1-3 Les progestatifs de troisième génération (gestodène, désogestrel)
sont, par rapport à ceux de deuxième génération (p. ex. lévonorgestrel), associés
à un risque de thrombose légèrement accru. Lors de la prise de pilules de troisième
génération, une résistance légèrement augmentée à la protéine C activée, une augmentation
de la prothrombine et du facteur VII et une diminution du facteur V pourraient induire
une augmentation de la coagulabilité 3,4. Des analyses ultérieures des mêmes données
et de nouvelles études indiquent en revanche que ces petites différences de risque
pourraient aussi être causées par un biais lié à des pratiques de prescription différentes
3,5. De nouvelles études réalisées depuis 2011 apportent ici plus de clarté. Les CHC
contenant le progestatif drospirénone ne sont arrivés sur le marché que 10 ans plus
tard environ. Différentes études indiquent que leur utilisation est également associée
à un risque plus élevé de thrombose veineuse profonde (TVP) ou d’embolie pulmonaire6-8
par rapport aux préparations contenant du lévonorgestrel.;