Description : Introduction : Les U.H.S.A. (unités hospitalières spécialement aménagées) sont des
structures récentes où il y a eu peu de recherche en ergothérapie. L’enfermement carcéral
entraîne une privation occupationnelle chez les détenus. Le but de cette étude est
de questionner la pratique ergothérapique dans la reprise de l’autonomie des patients
en U.H.S.A. Méthode : En utilisant une méthode clinique et qualitative, trois ergothérapeutes
exerçant en U.H.S.A. ont été interrogées suivant des entretiens semi-structurés. Les
verbatims ont été analysés au regard des théories de l’autonomie, de l’enfermement
et du modèle KAWA. Résultats : Les ergothérapeutes interrogées disaient que l’U.H.S.A.
avait une structure et un fonctionnement différent d’une unité classique en raison
de la présence de l’administration pénitentiaire. Concernant le rôle de l’ergothérapie,
c’était un lieu d’expression pour les patients pour qu’ils puissent exprimer leurs
émotions à travers les différentes médiations. La reprise de l’autonomie est autour
des choix de médiation. L’enfermement a des conséquences pour les patients qui sont
généralement délétère pour eux. Conclusion : Malgré sa spécificité dans l’autonomie,
les ergothérapeutes travaillent la reprise de cette dernière principalement dans le
choix des médiations et non dans les AVQ. Continuer d’interroger les professionnels
pour atteindre le stade de saturation des données serait pertinent. Les perspectives
de recherche peuvent être autour de la collaboration entre infirmiers et ergothérapeutes
au sein des U.H.S.A.;