Description : Introduction : Relayées en masse sur les réseaux sociaux et dans les médias, les violences
obstétricales, dont il n’existe aucune définition consensuelle, peuvent prendre différentes
formes. Leurs conséquences sur la santé de la femme ont été mises en évidence, démontrant
notamment dans les cas les plus extrêmes un syndrome de stress post-traumatique. En
France, aucune étude scientifique n'a été menée pour évaluer le vécu des femmes. Cette
étude a donc pour objectif de faire un état des lieux des actes professionnels ressentis
comme violents par les femmes au cours de leur accouchement. Matériels et méthode
: Une étude descriptive des pratiques puis comparative pour évaluer l'impact sur le
vécu de l'accouchement a été réalisée. Un questionnaire distribué en suites de couches
dans deux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) de Marseille a permis de recueillir
les données, sur la base du volontariat. Résultats : Les femmes rapportent un mauvais
vécu de leur accouchement lorsqu'elles ne se sentent pas accompagnées par l'équipe
médicale (p 0.002), lorsque leur avis n'est pas pris en compte (p 0.001) et lorsque
leur pudeur n'est pas respectée (p 0.022). Le vécu de l'accouchement est également
diminué lorsqu’une césarienne est réalisée en urgence (p 0.028) ou sans l'accord de
la femme (p 0.005). La participation aux séances de Préparation à la Naissance et
à la Parentalité (PNP) améliore le vécu global de l'accouchement (p 0.001). Conclusion
: Ces résultats suggèrent une nécessaire amélioration de l'accompagnement humain de
l'accouchement. La pudeur et les choix de la femme doivent être respectés. La préparation
anténatale de l'accouchement par les séances de PNP et la réaction d'un projet de
naissance doivent être encouragés.;