Description : Introduction – Les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)
ont été mis en place en France en 2016, avec des missions élargies en santé sexuelle.
Cet article présente l’activité de dépistage du VIH, des hépatites B (VHB) et C (VHC)
et autres infections sexuellement transmissible (IST), ainsi que l’activité de vaccination
menées par les CeGIDD en 2018. Il montre aussi leur évolution depuis 2016. Méthode
– Les CeGIDD renseignent chaque année un rapport d’activité et de performance (RAP),
destiné à l’agence régionale de santé (ARS) puis centralisé par la Direction générale
de la santé (DGS). Ont été exploitées les données sur le nombre de consultations médicales,
le profil des consultants, l’activité de dépistage et de diagnostic des infections
à VIH, VHB, VHC, Chlamydia trachomatis (CT), gonocoque et papillomavirus, de la syphilis
(nombre de tests réalisés par sexe et nombre de tests positifs par sexe), ainsi que
l’activité de vaccination contre l’hépatite B et le papillomavirus. Résultats – En
2018, le nombre de consultations médicales réalisées, renseigné par 279 CeGIDD parmi
les 317 existants, s’élève à 746 000. Parmi les consultants, 59,0% étaient des hommes,
40,8% des femmes et 0,2% des personnes transgenres. Près des deux tiers (64,3%) étaient
des femmes de moins de 25 ans ou des hommes de moins de 30 ans, proportion en augmentation
par rapport à 2016 (54,1%). En 2018 les taux de positivité étaient de : 6,72% pour
les infections à CT, 2,92% pour la gonococcie, 1,43% pour la syphilis, 1,20% pour
le VHB, 0,73% pour le VHC et 0,38% pour le VIH. Les taux de positivité des infections
à CT, du VIH et du VHC ont diminué de manière significative sur 2016-2018, et pour
la syphilis sur 2017-2018. L’activité de vaccination contre le VHB ou contre l’HPV
a fortement augmenté entre 2016 et 2018, toutefois, le nombre de vaccinations débutées
reste moindre que le nombre d’indications vaccinales. Conclusion – Les CeGIDD accueillent
des personnes plus exposées au VIH, au VHB et aux autres IST, comme en témoignent
des taux de positivité plus élevés que ceux retrouvés en population générale. Les
données 2016-2018 montrent néanmoins une diminution de ces taux de positivité pour
plusieurs IST dont le VIH, sans doute en lien avec une hausse de la part de jeunes
consultants.;